Goood mooorning Népal !!

S’étant résignés à aller au Tibet, nous prenons donc l’avion depuis Chengdu afin de se rendre à Kathmandou, au Népal. La seule consolation que nous avons est la vue depuis ce dernier : la chaine Himalayenne et surtout le toit du monde : l’Everest. Survoler l’Everest, c’est quand même la classe !!

Nous faisons la réservation de notre billet sur internet, il est écrit que nous avons une escale mais le lieu n’y est pas mentionné. Bizarre. Sur d’autres vols, il y est indiqué. En arrivant au terminal, notre vol n’est inscrit nulle part. Il est 6h du matin et nous pensons que notre chauffeur de taxi s’est trompé. Finalement, nous trouvons notre numéro de vol indiqué au comptoir pour le check-in. Nous demandons à l’hôtesse quel est le lieu de l’escale. Ironie du sort : c’est Lhassa. Ça ce n’est vraiment pas gentil ! L’hôtesse nous explique que notre sortie du territoire chinois se fera à Lhassa. En attendant près de la porte d’embarquement, nous remarquons que notre vol est toujours indiqué nulle part. Nous partons sur un « vol fantôme ».

La censure du gouvernement envers le Tibet va jusqu’à ne pas divulguer les escales à Lhassa. Allez, nous osons le dire : FREE TIBET !!!!

Kathmandou : Thamel ou comment atterrir à Touristland !

Quand nous arrivons sur Kathmandou, le choc est assez rude. Non pas parce que la ville est totalement différente des villes visitées auparavant. Non pas parce que c’est une ville pauvre où les routes ne sont que poussières et où la rivière (sainte) est réduite en une déchetterie à ciel ouvert. Non rien de tout çà, mais parce que nous atterrissons dans le quartier de Thamel.
Thamel, le quartier à éviter ! Ce quartier est tout ce que nous avons en horreur. Une vraie enclave touristique. Bienvenue à Touristland ! A notre grande surprise, nous croisons à 75% que des français. Et ça se ressent au niveau des commerces. Vous trouverez des boulangeries et même de la ‘Vache qui rit’ dans les supermarchés ! Les seuls Népalais croisés dans ce quartier sont quelques commerçants tenant des boutiques d’outdoor, de vêtements « bobo » et de cartes postales et bien sur les conducteurs de rickshaw.

Bizarrement, c’est dans des quartiers comme ceux-là où nous nous sentons le moins en sécurité, le plus vulnérable. Peut-être parce qu’il y a un écart trop important entre la majorité de la population et le touriste. Ce qui créé d’ailleurs des situations honteuses. Nous croisons les enfants des rues mendiants et sniffant de la colle. Malheureusement, la seule réalité de ce pays présente dans ce quartier. Ces derniers se font éjecter et malmener par les commerçants et la police afin qu’ils ne puissent pas chaparder dans les étals ou déranger la quiétude des touristes. Même « baver » devant les vitrines des boulangeries leur est interdit. Tout cela devant les regards indifférents ou amusés des touristes, leur donnant parfois une cigarette pour qu’ils leur fichent la paix.

Mais ne soyons pas trop assassin.Nous ne blâmons pas les touristes qui ne sont pas là pour faire de l’humanitaire et sauver le monde, tout comme nous d’ailleurs. Espérons juste que le tourisme soit sain pour le pays et qu’il puisse profiter à un maximum d’individu. Soyons utopiste ! Et puis chaque voyageur construit son voyage comme il l’entend. Nous sommes qui après tout pour juger une personne sur sa façon de voyager ?

Nous visiterons toutefois Durbar Square (la place devant l’ancien palais royal) et quelques temples. En se promenant un après-midi dans les rues poussiéreuses de l’ouest de Kathmandou nous voyons un groupe de personnes devant une sorte de temple. Nous décidons de nous rapprocher. C’est un enterrement. Le mort est allongé sur des morceaux de bois recouvert d’un linceul. Les gens dehors n’ont pas l’air triste. Ils portent tous des couleurs vives et parlent tous ensemble dans un joli brouhaha. Seules, quelques personnes sont à l’intérieur déversant de l’encens sur le corps. Nous continuons notre chemin. Une odeur chaude et acre nous parvient. C’est le crématorium à ciel ouvert. Nous restons quelques instants là puis nous partons ne sachant pas trop si nous pouvons rester.

Ayant eu notre dose de Thamel, nous décidons de partir rapidement en oubliant un peu de faire notre visa indien...